On trace, car il n'y a pas autant de raisins que l'on aurait pu le croire.
Le principal c'est que ce soit bon...
Je peux pas être partout alors lisez :
http://vignerons-maury.blogspot.fr/
APPELLATION D'ORIGINE VIGNERONNE
Une ancienne vigneronne en cave particulière (à la Préceptorie en Roussillon) change de monde et devient coopératrice à la cave des vignerons de Maury.Suivez le vin et la vie de l'appellation Maury, les pérégrinations d'une vigneronne...
lundi 10 septembre 2012
dimanche 2 septembre 2012
mission GG : jour 1
Et voilà quelques mois que je suis dans ma nouvelle peau.
La peau d'une vigneronne coopératrice.
Pas très à la mode en c'est temps où chacun court après la réussite personnelle. Justement voilà, moi je pense que nous avons besoin les uns des autres, que seul, nous nous épuisons et nous appauvrissons (intellectuellement et non financièrement).
Alors voilà, j'ai soigné mes vignes et aujourd'hui je suis fière de pouvoir amener mes premiers GG (comprenez Grenache Gris) à la cave coopérative pour participer à l'élaboration des blancs secs 2012.
Et vous me croirez si vous voulez mais en fait le tri est plus exigeant à la cave coopérative que ce que j'avais fait dans mon "ancienne vie".
En effet, ici les sélections sont pointus et quand on fait une cuve de GG pas question qu'il y est aussi des blancs donc sur les vieilles vignes en mélange où l'on retrouve des cépages blancs, noirs et gris mélangés (c'est encore une grande part des vignes de MAURY), et bien il faut passer pour cueillir les blancs, puis repasser pour les gris et puis repasser pour les noirs...
Bien sur, il y a aussi du "mélange" vendangé en une fois mais cela ne colle plus avec les vins vinifiés maintenant et donc nous trions le plus possible.
De mon premier jour de cueillette, je montre ici le meilleur moment : la grillage
Ce jour là le temps est radieux mais la météo est capricieuse cette année et nous passons vite du grand soleil au ramade (mot local désignant une bruine brève et en général accompagnée de vent fort qui vous sèche rapidement)
Un tournant de ma vie que j'espère négocier avec succès.
P.S : Pour ceux qui trouver que je me laisse allez dans la régularité de mes articles.
Je participe aussi au blog des vignerons de Maury : vignerons-maury.blogspot.com/
La peau d'une vigneronne coopératrice.
Pas très à la mode en c'est temps où chacun court après la réussite personnelle. Justement voilà, moi je pense que nous avons besoin les uns des autres, que seul, nous nous épuisons et nous appauvrissons (intellectuellement et non financièrement).
Alors voilà, j'ai soigné mes vignes et aujourd'hui je suis fière de pouvoir amener mes premiers GG (comprenez Grenache Gris) à la cave coopérative pour participer à l'élaboration des blancs secs 2012.
Et vous me croirez si vous voulez mais en fait le tri est plus exigeant à la cave coopérative que ce que j'avais fait dans mon "ancienne vie".
En effet, ici les sélections sont pointus et quand on fait une cuve de GG pas question qu'il y est aussi des blancs donc sur les vieilles vignes en mélange où l'on retrouve des cépages blancs, noirs et gris mélangés (c'est encore une grande part des vignes de MAURY), et bien il faut passer pour cueillir les blancs, puis repasser pour les gris et puis repasser pour les noirs...
Bien sur, il y a aussi du "mélange" vendangé en une fois mais cela ne colle plus avec les vins vinifiés maintenant et donc nous trions le plus possible.
De mon premier jour de cueillette, je montre ici le meilleur moment : la grillage
Ce jour là le temps est radieux mais la météo est capricieuse cette année et nous passons vite du grand soleil au ramade (mot local désignant une bruine brève et en général accompagnée de vent fort qui vous sèche rapidement)
Un tournant de ma vie que j'espère négocier avec succès.
P.S : Pour ceux qui trouver que je me laisse allez dans la régularité de mes articles.
Je participe aussi au blog des vignerons de Maury : vignerons-maury.blogspot.com/
dimanche 10 juin 2012
LES ANTIMILITARISTES BOIVENT ILS DES VINS AVEC DES AROMES DE "PIERRE A FUSIL" ?
En ce soir de résultat d'élection loin de moi l'idée de faire de la politique ici.
Mais voilà, je vais ce samedi 16 juin à une colloque organisé par l'association "TERROIR DE SCHISTE" sur le thème de la minéralité, en fait l'intitulé précis c'est :
La minéralité, impression subjective ou réalité ?
Bien sur il s'agit là d'une analyse de différentes appellation viticole dont le point commun est le sol de schiste.
Débats qui promettent d'être riches et complexes.
Pour en savoir plus sur cette manifestation :
http://www.vitisphere.com/ agenda-58327-Colloque-La- mineralite-impression- subjective-ou-realite.html
Pour le résumé, attendre dimanche.
En tout cas je suis impatiente de participer à cet évènement, en effet "TERROIR DE SCHISTE" c'est un peu de mon quotidien et en même temps je partage ce patrimoine avec des vignerons bien loin de chez moi et bien différents.
Je suis curieuse de m'enrichir de nos différences et de constater nos points communs.
Et cette question : peut on simplement sur un élément de géologie de nos terroirs, créer une dynamique, non seulement entre vignerons mais aussi avec les autres professionnels du monde du vin, et partager cela avec les amateurs de vins ?
En effet, cette association regroupe des vignerons mais aussi des cavistes, sommeliers, imprimeur, passionnés... et les adhésions sont ouvertes.
A SUIVRE
Mais voilà, je vais ce samedi 16 juin à une colloque organisé par l'association "TERROIR DE SCHISTE" sur le thème de la minéralité, en fait l'intitulé précis c'est :
La minéralité, impression subjective ou réalité ?
Bien sur il s'agit là d'une analyse de différentes appellation viticole dont le point commun est le sol de schiste.
Débats qui promettent d'être riches et complexes.
Pour en savoir plus sur cette manifestation :
http://www.vitisphere.com/
Pour le résumé, attendre dimanche.
En tout cas je suis impatiente de participer à cet évènement, en effet "TERROIR DE SCHISTE" c'est un peu de mon quotidien et en même temps je partage ce patrimoine avec des vignerons bien loin de chez moi et bien différents.
Je suis curieuse de m'enrichir de nos différences et de constater nos points communs.
Et cette question : peut on simplement sur un élément de géologie de nos terroirs, créer une dynamique, non seulement entre vignerons mais aussi avec les autres professionnels du monde du vin, et partager cela avec les amateurs de vins ?
En effet, cette association regroupe des vignerons mais aussi des cavistes, sommeliers, imprimeur, passionnés... et les adhésions sont ouvertes.
A SUIVRE
dimanche 22 avril 2012
"Il pleut il mouille c'est la fête ... au paysan"
Comme dit la chanson "il pleut il mouille c'est la fête à la grenouille il fait beau temps c'est la fête au paysan".
Et bien non, nous nous sommes ravi d'avoir enfin une pluie digne de ce nom. On ne savait même plus ce que c'était une vraie pluie ... avec de l'eau, mais oui.
Bon évidemment la grêle on s'en serait bien passé mais bon les dégâts sont localisés et comme il nous fallait de la pluie c'est plutôt positif. En plus ce dimanche sous la pluie, nous à Maury on avez prévu de manger du chocolat.
Et oui pour ceux qui l'on loupé c'était notre journée "Maury et chocolat" organisé par le Cru Maury.
Un bonheur, un délice et des découvertes.
Et oui car au cours de cette journée nous avons eu de grands chefs et de grands chocolatiers venus nous faire part de leur vision des accords Maury et chocolats.
La matinée était dédié au accords plats salés cacaotés et Maury doux.
Merci à Franck Séguret du Clos des Lys pour son cours de cuisine magistral enrichissant.
(660, Chemin de la Fauceille 66100 Perpignan Tel. : 04 68 56 75 00)
http://www.closdeslys.com/
Et bravo à Yves Zier du CIVR pour sa passion et sa connaissance des vins de Maury
Pour chaque cuisiniers, 2 plats préparés devant nous avec explications et astuces
et pour chaque plats 1 ou 2 vins du cru.
Des Maury de tout age et de toute expression.
Deuxième chef : Christian Ségui, artisan traiteur à Ponteilla.
( 9 rue du Roussillon - 66300 - Ponteilla tel - 04 68 53 47 77 )
http://www.segui-christian-traiteur.com
Un passionné passionnant alliant humour et précision.
Le tout filmé et retranscrit sur écran pour ne louper aucun geste des chefs.
Et bien vous me croirez ou pas mais la morue c'est très bon avec un Maury doux, et oui...
A midi repas cacaotés à la maison du terroir.
Toujours excellent.
L'après midi c’était au tour des pâtissiers.
Le premier atelier conduit par un assistant de M. Bajard fut le plus fréquenté.
www.olivier-bajard.com
Gourmandises chocolatés et macarons au programme.
(pas plus de commentaires car il y avait tellement de monde que nous pauvres vignerons n'avons pas pu gouter tous ces délices)
Puis vient le tour de la Maison Lépinay, de Paris enfin presque puisque de Lagny sur marne
http://lepinaychocolatier.com/
Des chocolats fin, élégant, riche, complexe.
Le paradis pour les Maury.
Je crois que nous avons fait quelques nouveaux adeptes du Maury à la sauce chocolat...
Pour ceux qui n'était pas là vous pouvez vous rattraper en venant au Amorioles le 27 mai pour une ballade oeno-gastronomique dans le vignoble de Maury.
Renseignements et réservation
tél: +33 (0)4 68 50 08 54
mél : amoriolesmaury@gmail.com
Et bien non, nous nous sommes ravi d'avoir enfin une pluie digne de ce nom. On ne savait même plus ce que c'était une vraie pluie ... avec de l'eau, mais oui.
Bon évidemment la grêle on s'en serait bien passé mais bon les dégâts sont localisés et comme il nous fallait de la pluie c'est plutôt positif. En plus ce dimanche sous la pluie, nous à Maury on avez prévu de manger du chocolat.
Et oui pour ceux qui l'on loupé c'était notre journée "Maury et chocolat" organisé par le Cru Maury.
Un bonheur, un délice et des découvertes.
Et oui car au cours de cette journée nous avons eu de grands chefs et de grands chocolatiers venus nous faire part de leur vision des accords Maury et chocolats.
La matinée était dédié au accords plats salés cacaotés et Maury doux.
Merci à Franck Séguret du Clos des Lys pour son cours de cuisine magistral enrichissant.
(660, Chemin de la Fauceille 66100 Perpignan Tel. : 04 68 56 75 00)
http://www.closdeslys.com/
Et bravo à Yves Zier du CIVR pour sa passion et sa connaissance des vins de Maury
Pour chaque cuisiniers, 2 plats préparés devant nous avec explications et astuces
et pour chaque plats 1 ou 2 vins du cru.
Des Maury de tout age et de toute expression.
Deuxième chef : Christian Ségui, artisan traiteur à Ponteilla.
( 9 rue du Roussillon - 66300 - Ponteilla tel - 04 68 53 47 77 )
http://www.segui-christian-traiteur.com
Un passionné passionnant alliant humour et précision.
Le tout filmé et retranscrit sur écran pour ne louper aucun geste des chefs.
Et bien vous me croirez ou pas mais la morue c'est très bon avec un Maury doux, et oui...
A midi repas cacaotés à la maison du terroir.
Toujours excellent.
L'après midi c’était au tour des pâtissiers.
Le premier atelier conduit par un assistant de M. Bajard fut le plus fréquenté.
www.olivier-bajard.com
Gourmandises chocolatés et macarons au programme.
(pas plus de commentaires car il y avait tellement de monde que nous pauvres vignerons n'avons pas pu gouter tous ces délices)
Puis vient le tour de la Maison Lépinay, de Paris enfin presque puisque de Lagny sur marne
http://lepinaychocolatier.com/
Des chocolats fin, élégant, riche, complexe.
Le paradis pour les Maury.
Je crois que nous avons fait quelques nouveaux adeptes du Maury à la sauce chocolat...
Pour ceux qui n'était pas là vous pouvez vous rattraper en venant au Amorioles le 27 mai pour une ballade oeno-gastronomique dans le vignoble de Maury.
Renseignements et réservation
tél: +33 (0)4 68 50 08 54
mél : amoriolesmaury@gmail.com
mercredi 28 mars 2012
UNE ANNEE DANS LES VIGNES : Episode 6 : Caterpillar et barre à mine...
Lors de l'épisode précédent je vous avais amené avec moi pour le nettoyage des landes avant plantation.
Après ce travail manuel, une étape plus importante à lieu.
Ce n'est pas systématique mais là au vu des cailloux il était nécessaire de faire intervenir un spécialiste.
Le but ici n'est pas de retourner la terre mais juste de décompacter et surtout de casser les roches trop près de la surface, afin de permettre un bon développement racinaire.
Ce travail fait, il faut encore passer labourer pour aplanir les bosses (dans la mesure du possible) et faire un travail du sol plus en finesse... pour ça merci à mon frère qui a fait un bon travail dans tous les sens ( labour croisé ) et à de nombreuses reprises.
Et puis voici enfin le jour temps attendu : la plantation.
Là, plus question de faire en solo, une grande équipe est nécessaire.
Il faut d'abord faire l'équerre : tracer avec des câbles les premières rangées et s’assurer des angles et des distances, sous peine de ne pas pouvoir travailler ensuite correctement.
Ensuite chacun prend son poste et sa barre à mine, dans la joie et la bonne humeur c'est partie pour quelques heures de travail
Tout est dans le coup de main.
Merci en tout cas à tout ceux venu ce jour là pour me permettre de planter mes 4 000 greffés soudés de grenache noir.
Bien sur comme toujours lors de travaux d'entraide un déjeuner pâté, vin rouge et autres délices sucrés était prévu pour motiver les troupe et remercier les volontaires.
Une fois les plants mis en rang, il faut encore arroser afin de faire descendre la terre au fond des trous et de permettre aux racines de ce développer dans de bonnes conditions.
Là encore ce n'est pas fini.
Maintenant il faut chausser (c'est à dire ramener de la terre fine autour des plants afin de les butter ).
Je n'ai pas pris des photos de chaque étapes, mais il nous reste encore une vigne à faire c'est promis je vous montrerai cela la prochaine fois.
Et maintenant on espère avoir quelques pluies bienfaitrices...
Dès que ça pousse je vous montre les premières feuilles.
Après ce travail manuel, une étape plus importante à lieu.
Ce n'est pas systématique mais là au vu des cailloux il était nécessaire de faire intervenir un spécialiste.
M. Caterpillar est son ripper
Le but ici n'est pas de retourner la terre mais juste de décompacter et surtout de casser les roches trop près de la surface, afin de permettre un bon développement racinaire.
Voyez plutôt les affleurements des rochers après un premier passage :
Ce travail fait, il faut encore passer labourer pour aplanir les bosses (dans la mesure du possible) et faire un travail du sol plus en finesse... pour ça merci à mon frère qui a fait un bon travail dans tous les sens ( labour croisé ) et à de nombreuses reprises.
Et puis voici enfin le jour temps attendu : la plantation.
Là, plus question de faire en solo, une grande équipe est nécessaire.
Il faut d'abord faire l'équerre : tracer avec des câbles les premières rangées et s’assurer des angles et des distances, sous peine de ne pas pouvoir travailler ensuite correctement.
Ensuite chacun prend son poste et sa barre à mine, dans la joie et la bonne humeur c'est partie pour quelques heures de travail
Tout est dans le coup de main.
Merci en tout cas à tout ceux venu ce jour là pour me permettre de planter mes 4 000 greffés soudés de grenache noir.
Bien sur comme toujours lors de travaux d'entraide un déjeuner pâté, vin rouge et autres délices sucrés était prévu pour motiver les troupe et remercier les volontaires.
Une fois les plants mis en rang, il faut encore arroser afin de faire descendre la terre au fond des trous et de permettre aux racines de ce développer dans de bonnes conditions.
Là encore ce n'est pas fini.
Maintenant il faut chausser (c'est à dire ramener de la terre fine autour des plants afin de les butter ).
Je n'ai pas pris des photos de chaque étapes, mais il nous reste encore une vigne à faire c'est promis je vous montrerai cela la prochaine fois.
Et maintenant on espère avoir quelques pluies bienfaitrices...
Dès que ça pousse je vous montre les premières feuilles.
lundi 5 mars 2012
Dégustations
Voici quelques jours que notre œnologue-directeur, ou dois je dire directeur-œnologue, nous prépare régulièrement des dégustations de nos 2011.
En fait le jeu se déroule sur plusieurs matinée car il est difficile, voir impossible, pour nous, simples vignerons de déguster les 30 000 HL de la récolte 2011 en une fois, vous comprenez bien pourquoi...
Nous avons donc commencé par une séance avec les vins rouges secs.
Environ 40 échantillons pris par lot afin de nous permettre de gouter l'intégralité de la cave et pas juste le meilleur.
Et là je dois dire que je suis restée étonnée de l'équilibre tannique.
Bien sur la puissance et la matière sont bien présentes mais les tannins sont ronds et fondues et pourtant ce sont encore des "bébés" vins.
Un millésime riche et intense mais qui sera vite prêt à boire, enfin je crois.
Quelques jours après séance blancs et rosés secs.
Du fruit, du gras, mais aussi de la fraicheur, et je dois dire que j'ai été ravi de constater que nous avons pu faire sortir de cette dégustation 1 grenache blanc et 2 grenaches gris qui seront isolés et certainement mis en bouteille. Une nouvelle cuvée en perspective qui illustrera le potentiel qualitatif de ces cépages sur nos sols souvent vu comme des terres de prédilection pour les vins doux naturels.
La troisième séance était dédiée aux muscats doux.
Je croyais que cette séance là serait moins surprenante c'était sans compter sur les talents d'un œnologue curieux d'expérimentations. Et oui car au delà de la gourmandise des jeunes muscat de l'année, nous avons eu droit à la dégustation de trois "essais", en fait des muscats "différents" avec élevage et là je dois dire que l'un d'entre eux m'a particulièrement séduite. Un muscat muté très tôt avec 250 g environ de sucres résiduels.
Trop de sucre me direz vous et bien non car il y avait dans ce vin une telle complexité que l'on en oubliait le muscat pour rentrer dans l'univers des grands liquoreux. Cela m'a rappelait une soirée passée à déguster des Côteaux du Layon il y a quelques années.
Heureuse surprise.
Nous attendons avec impatience les matinées dédiées aux Maury vins doux naturels, jeunes et vieux, on va se régaler.
En fait le jeu se déroule sur plusieurs matinée car il est difficile, voir impossible, pour nous, simples vignerons de déguster les 30 000 HL de la récolte 2011 en une fois, vous comprenez bien pourquoi...
Nous avons donc commencé par une séance avec les vins rouges secs.
Environ 40 échantillons pris par lot afin de nous permettre de gouter l'intégralité de la cave et pas juste le meilleur.
Et là je dois dire que je suis restée étonnée de l'équilibre tannique.
Bien sur la puissance et la matière sont bien présentes mais les tannins sont ronds et fondues et pourtant ce sont encore des "bébés" vins.
Un millésime riche et intense mais qui sera vite prêt à boire, enfin je crois.
Quelques jours après séance blancs et rosés secs.
Du fruit, du gras, mais aussi de la fraicheur, et je dois dire que j'ai été ravi de constater que nous avons pu faire sortir de cette dégustation 1 grenache blanc et 2 grenaches gris qui seront isolés et certainement mis en bouteille. Une nouvelle cuvée en perspective qui illustrera le potentiel qualitatif de ces cépages sur nos sols souvent vu comme des terres de prédilection pour les vins doux naturels.
La troisième séance était dédiée aux muscats doux.
Je croyais que cette séance là serait moins surprenante c'était sans compter sur les talents d'un œnologue curieux d'expérimentations. Et oui car au delà de la gourmandise des jeunes muscat de l'année, nous avons eu droit à la dégustation de trois "essais", en fait des muscats "différents" avec élevage et là je dois dire que l'un d'entre eux m'a particulièrement séduite. Un muscat muté très tôt avec 250 g environ de sucres résiduels.
Trop de sucre me direz vous et bien non car il y avait dans ce vin une telle complexité que l'on en oubliait le muscat pour rentrer dans l'univers des grands liquoreux. Cela m'a rappelait une soirée passée à déguster des Côteaux du Layon il y a quelques années.
Heureuse surprise.
Nous attendons avec impatience les matinées dédiées aux Maury vins doux naturels, jeunes et vieux, on va se régaler.
jeudi 2 février 2012
Art moderne ou jardinage ?
Faire du vin est il de l'art ?
Vaste débat.
Souvent quand je constate la potentialité d'un sol, liée à ses caractéristiques géologiques,
que je ne peux que me soumettre aux facteurs climatiques, que je suis là avec mes vieilles vignes, car d'autres longtemps avant ont fait le choix de planter ce cépage à cet endroit, et que je goûte combien chaque vigneron peut faire des vins bien différents avec un même terroir alors je me dis que les vignerons sont des artistes.
Et oui la matière est là entre nos mains mais selon mon humeur, mon histoire, mes compétences et mes envies je vais produire un vin très différents de mon voisin.
Nous tentons de faire s'exprimer un lieu, une histoire, un climat, un sol, au travers d'un prisme personnel.
Chacun a sa propre philosophie et sa propre énergie.
Le vin, produit personnel, devient produit de consommation, quand il se retrouve en bouteille entre les mains de son acheteur. Oui mais il restera toujours un produit à part, car non indispensable à notre survie, nous le choisissons parce qu'il nous montre à voir un lieu et des Hommes , photo unique et évolutive dans le temps.
Toute cette réflexion m'est venue à la vue de cette pure oeuvre d'art moderne :
En pleine nature
Je ne sais pas si l'artiste sait qu'il a fait de l'art mais à mon sens c'est quand même de l'art.
Art vivant et évolutif, encré dans un lieu. Symbole de la volonté de domestication de la nature par l'homme...
Bon j'arrête là mon délire et je vais continuer à tailler...
Vaste débat.
Souvent quand je constate la potentialité d'un sol, liée à ses caractéristiques géologiques,
que je ne peux que me soumettre aux facteurs climatiques, que je suis là avec mes vieilles vignes, car d'autres longtemps avant ont fait le choix de planter ce cépage à cet endroit, et que je goûte combien chaque vigneron peut faire des vins bien différents avec un même terroir alors je me dis que les vignerons sont des artistes.
Et oui la matière est là entre nos mains mais selon mon humeur, mon histoire, mes compétences et mes envies je vais produire un vin très différents de mon voisin.
Nous tentons de faire s'exprimer un lieu, une histoire, un climat, un sol, au travers d'un prisme personnel.
Chacun a sa propre philosophie et sa propre énergie.
Le vin, produit personnel, devient produit de consommation, quand il se retrouve en bouteille entre les mains de son acheteur. Oui mais il restera toujours un produit à part, car non indispensable à notre survie, nous le choisissons parce qu'il nous montre à voir un lieu et des Hommes , photo unique et évolutive dans le temps.
Toute cette réflexion m'est venue à la vue de cette pure oeuvre d'art moderne :
En pleine nature
Je ne sais pas si l'artiste sait qu'il a fait de l'art mais à mon sens c'est quand même de l'art.
Art vivant et évolutif, encré dans un lieu. Symbole de la volonté de domestication de la nature par l'homme...
Bon j'arrête là mon délire et je vais continuer à tailler...
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